Abélard et Héloïse

Né à Le Pallet (44) en 1079, Pierre Abélard a laissé son nom dans l’histoire autant pour sa passion pour la belle Héloïse, que par sa notoriété de philosophe et théologien. 

Fils d'un seigneur de Nantes, il est un penseur majeur, considéré par certains comme l'un des fondateurs de la méthode scolastique. En 1102, il fonde sur la montagne Sainte-Geneviève une école de rhétorique et de théologie, dans laquelle il enseigne la rhétorique et la philosophie scolastique. C'est là qu'il rencontre la jeune Héloïse, nièce de Fulbert, chanoine de Notre-Dame (lire la suite en cliquant sur "Plus d'information").

Enseignant à Paris, il se voit confier par le chanoine Fulbert,  l’éducation de la jeune fille âgée de 18 ans. Il a alors 40 ans. Il gagne bien vite les faveurs de son élève. Un enfant nait de leur union en Bretagne et reçoit le nom d’Astrolabe.

Sous l'insistance de Fulbert, les deux amants finissent par se marier en secret. Lorsqu’Abélard place sa femme au couvent d'Argenteuil, dont elle devint par la suite l’Abbesse, Fulbert crie à la répudiation et fait émasculer Abélard.

Le terrible châtiment met fin à leur vie commune et les sépare sans que s’éteigne, surtout chez Héloïse, le feu de leur amour. Abélard mène une vie errante qui l’amène en Champagne où le comte de Champagne lui donne en 1107 la terre du Paraclet. Soumis aux cinglantes imprécations de Saint Bernard, il vit en ermite et se réfugie dans cette zone marécageuse de la vallée de l’Ardusson où il enseigne à ses élèves dans des huttes de roseaux. C’est là, près de Nogent-sur-Seine, qu’il fonde l’abbaye du Paraclet et fait d’Héloïse la première abbesse. Elle le restera, pendant trente trois ans, jusqu’à sa mort en 1164. Abélard poursuivit sa carrière de philosophe malgré ses hardiesses théologiques jusqu’à sa mort en 1142. Son corps est transporté au Paraclet. Héloïse meurt 22 ans après lui. Leurs dépouilles passeront de la crypte au chœur de la chapelle du Paraclet. Avant la Révolution Française, elles seront transférées en l’église Saint-Laurent de Nogent-sur-Seine dans une sépulture commune, réunies pour l’éternité.