Alain BOMBARD, médecin et biologiste français né le 27 octobre 1924, à Paris, fait ses études à l'École Alsacienne de Paris.
C'est en Bretagne qu'il découvre la mer et ses tragédies.
En 1952, Chercheur au musée océanographique de Monaco, il se spécialise dans les questions de survie en mer.
De Monaco, à bord d'un petit canot pneumatique "l'Hérétique", sans eau ni vivres accompagné par l'Anglais Jack Palmer, qui décidera d'abandonner l'aventure, à Tanger, il finira seul la traversée de l'Océan Atlantique.
Arrivé à La Barbade, le 23 décembre 1952, après 113 jours de mer, son état de santé déplorable nécessitera son hospitalisation.
Dans son livre "Naufragé volontaire" publié en 1954, il avancera deux thèses importantes de survie en mer :
- le naufragé peut survivre pendant un certain temps en mer sans eau potable ni aucune provision
- en s'appuyant sur le naufrage du Titanic il estime que l'une des principales causes de décès du naufragé n'est pas la faim ou la soif, mais la terreur et le désespoir. Aucun des enfants retrouvés dans les canots de sauvetage du Titanic n'a péri, les enfants étant moins soumis au désespoir et à la panique.
Le 3 octobre 1958 afin de tester un nouveau type de canot de sauvetage, il tente de franchir en compagnie de six volontaires "la barre d'Étel" (grande lame à l'embouchure de la ria). Le canot se retourne. Neuf personnes dont six sauveteurs trouvent la mort.
Quelques années après son naufrage volontaire, le médecin allemand Hannes Lindemann tentera de répéter l'expérience et considèrera qu'il n'est pas possible de survivre sans eau potable. Il dénigrera l'exploit d'Alain Bombard et l'accusera de tricherie.
Sans entrer dans cette polémique :
- grâce au Docteur Alain Bombard les dérivés du Zodiac de survie sont obligatoires sur tous les bateaux.
- jusqu'à sa mort, le 19 juillet 2005 à Toulon, le naufragé volontaire recevra des lettres de naufragés ayant survécu grâce à son expérience .
Après un passage éclair comme Secrétaire d'état auprès du ministère de l'Environnement (du 22 mai au 23 juin 1981) qu'il quittera suite à sa déclaration de vouloir abolir la chasse à cour, il continuera son activité politique comme Député européen de 1981 à 1994.
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